Si nous avions été élevé dans un esprit plus zéro déchet, ce blog n’aurait pas de raison d’être. Je trouve ça important de faire en sorte que l’écologie soit un domaine plus évident pour mes enfants qu’il ne l’a été pour moi dans les années 80. Mes choix de maman, mes moyens de transmission, se sont portés vers la récup’, le jardinage, la cuisine et l’économie circulaire. Ce sont en effet des domaines qui me sont plus familiers comme en témoigne le reste du site !
Je propose des ateliers à mes enfants à partir de « déchets » comme des rouleaux vides de papier toilettes, des bouchons en plastique ou en liège, des coquillages nettoyés de la paella, des vieux magazines…. Je m’inspire des institutrices qui font de la recup. Cela nous permet de recycler une partie de nos déchets en matériel de loisir créatif. et de bricolage. A la maison, si on a besoin de quelque chose, on se demande d’abord si on peut le fabriquer, avec quoi et comment.
Je vois mon ainée grandir et me surprendre avec des fabrications de plus en plus élaborées. Parce qu’elle est motivée pour avoir une étagère pour ses BD préférés ou fabriquer un cadeau à sa copine, elle commence à prendre en main des outils comme la scie ou la ponceuse. Son petit frère n’en perd pas une miette. La plus petite garde dans une boite des objets qu’elle trouve inspirants. Elle va puiser dedans en cas d’élans créatifs.
Le jardin chez nous est une sorte de laboratoire d’expérience. On y fait pousser les noyaux récoltés dans les fruits (certains sont devenus des arbres) des graines récupérées dans la nature lors de balade, des boutures que l’on nous donne. On essaie d’avoir la plus grandes variétés de fruits rouges possibles. Idem pour les herbes aromatiques vivaces. Depuis 3 ans, on bichonne notre sapin de noël dans un gros pot aussi. On espère le garder longtemps puis lui trouver un beau terrain où s’épanouir.
En parallèle des zones d’expériences, nous avons un potager plus standard où poussent des tomates, des piments d’Espelette, des poivrons, des courgettes, des courges, des concombre et cucamelon pour notre consommation. Autour ou dans ce potager, on y glisse quatre patates, quelques haricots et carottes, 3 bulbes d’oignons et autant d’ail… Ce sont des légumes courants pour lesquels nous n’avons pas vraiment de place. Nous en mettons juste un peu pour que les enfants découvrent.
Depuis ma première grossesse, nous avons un compost. J’ai été surprise de voir mes deux grands revenir systématiquement de la maternelle avec leurs épluchures de fruits conservées dans leur boite à gouter. En fait, c’était évident. Comme il n’y avait pas de compost à l’école, ils ne savaient pas où les mettre alors ils les ramenaient à la maison ! Pour la plus petite, les choses ont changé, l’école à mis en place une gestion responsable des déchets. Ce qui implique pour elle de trier les déchets alimentaires biodégradables.
Avec un jardin, bien évidemment, on s’amuse à faire des ateliers cuisine. Comme on a vu pousser ces fruits et légumes avec amour et sans produits chimiques, il n’est pas question d’en perdre une miette. Quand j’extrais le jus de mes fruits rouges pour faire de la gelée, les enfants récupèrent la pulpe pour de l’eau aromatisé. C’est surtout un prétexte à jouer avec la matière. Bien sur, je leur mets des tenues qui ne craignent rien pour ce jeu d’imitation. Il en est de même avec le bouillon en poudre que je fabrique avec les épluchures de légumes. Ma petite me chipe des bouts pour faire son propre bouillon qu’elle broie au mortier pour les soupes de ses poupées.
Nous traitons les aliments sains que nous rapportons du marché bio avec le même respect que ceux de notre jardin. Si nous pratiquons le zéro gaspillage, ce n’est pas vis à vis de l’argent que ces fruits et légumes représentent. C’est plus comme comme un modèle d’écologie pratique pour les enfants. Nous espérons qu’ils se fatiguent moins que nous à réapprendre le bon sens ! Cuisiner les aliments dans leur intégralité, c’est avoir plus de matière. Cela revient à acheter moins. On économise du temps, des trajets et de l’énergie. C’est un gain en confort de vie. On demande moins aux chaines de production. Nous ne cherchons plus la nouveauté dans les rayons de supermarché. On se surprend nous même avec des recettes toujours renouvelées. Bref, c’est un cercle vertueux que nous voulons transmettre à nos enfants.
C’est fou ce que les enfants peuvent avoir comme besoins ponctuels. Si on devait acheter neuf tout le matériel qui leur est demandé, les habits de saison qui »ils doivent porter, les jouets avec lesquels ils veulent s’amuser ou encore les livres qui leur donnent envie de se mettre au lit … et ne jamais les remettre en circuit, nous finirions étouffés dans les achats !
Mais heureusement, il est possible de donner, récupérer, réparer, échanger ou acheter en seconde main. C’est pour les enfants un exemple de consommation responsable qui vaut tout les grands discours. La rentrée des classes, la reprise des activités extra-scolaire, les gardes-robes à renouveler et la bibliothèque à faire évoluer sont autant de bonne occasion de mettre en pratique l’économie circulaire. Il suffit de commencer par un petit réseau, les copines mamans par exemple ou une application locale de dons et d’échanges.
La consommation responsable, vers laquelle nous nous dirigeons du mieux que nous pouvons, implique bien sur d’autres chapitres concernant les enfants que la récup, l’éveil à la nature et les repas zéro déchet. Il conviendrait d’évoquer d’autres sujets.
Pour parler des enfants et du zéro déchet, il faut évoquer également les jouets durables, les vêtements éthiques ou encore les produits d’hygiène écologiques pour bébé et les emballages alimentaires durables et sains…. Mais je vais rester dans les clous de mon site, de ce que je sais faire de mes 10 doigts avec mes enfants et cela ne touche qu’à certains aspects de l’éducation environnementale.
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